• HISTOIRE 

    On racontait beaucoup de chose
    sur Mr Pi, trop de choses ...sûrement pour alimenter les conversations de ces
    femmes, cachées derrière leurs rideaux , du jour levant jusqu'à la nuit tombante.



    En pleine saison hivernale, la route de ce village étant considérée dangereuse,
    les riverains et riveraines ne sortaient que pour acheter le pain et quelques
    broutilles alimentaires. Aller en ville relevait du sport de haut niveau pour
    les non-amateurs de glisse. Charmant village de trois cent âmes vieillissantes,
    gardiennes de secrets terribles flottant dans l'air, où s'échappait le fumet de
    soupes à l'oignon, l'humidité de ses caves lézardées, la bonne odeur du feu de
    bois, et, la solitude des batisses en pierres...

    Mr Pi, homme respectable de par ses actions sociales au sein de la communauté,
    retenant les plus jeunes de la population à ne pas quitter les lieux,
    promettant un travail pour tous, mais sans succès... Se retrouvant lui-même
    sans activités, lui a pris le goût, un soir de janvier où neige tombe à
    ensevellir le patelin, de reprendre pour occupation sa passion pour la
    taxidermie.



    Là, a commencé le cauchemar pour Mr Pi... on a racontait ces choses....l'homme
    n'empaillait pas que les animaux, mais des êtres humains, qu'il s'était fait
    refaire les dents en pointe (par un obscur dentiste argentin), qu'à la nuit
    tombée, il opérait des rituels peu catholiques et dansait avec ses bêtes
    inanimées...l'ombre produite sur les murs ressemblait à un feu de plus en plus
    gourmand, que tout le bois aux alentours ne pourrait rassasier..

    Les lettres anonymes, découpées soigneusement dans les journaux pleuvaient dans
    la boîte aux lettres de l'ancien bienfaiteur, menaçant de mort, si le-dit
    personnage continuait ses louanges au diable, et l'ordonnant de quitter à
    jamais les lieux.

    Mr Pi, n'était pas d'ici, c'était l'étranger venu par le biais d'une mutation,
    remplacer l'ancien adjoint au maire, mort depuis peu. On ne fouille pas dans
    les affaires de famille,Mr Pi ! Surtout une famille constituée de trois cent
    membres, où les crimes les plus infames perpétués de sept à soixante dix sept
    ans, feraient gros titres dans les presses locales et hurler les plus vifs
    scénaristes de films d'épouvantes..



    Prenant conscience que l'on ne peut enfermer une population entière,car les
    enquête trop coûteuses, trop longues, Mr Pi, défaitiste, affaibli, prit ses
    bagages et réserva une place seconde classe, pour le train du lendemain, ne
    remit jamais les pieds en cette campagne.

    Après son départ, on retrouva un corbeau empaillé, cloué pendant la nuit, à la
    porte de chaque lettré des lieux..


    Après avoir écrit cette histoire, je me rends compte à présent pourquoi je hais
    les tableaux, canevas et autres cartes postales de campagnes où la neige
    immortalisant à tout jamais la tristesse....


    2 commentaires
  •  FETES DES FOLIES!

     

    Aujourd'hui, j'ai décidé de vous
    faire gagner du temps ....si comme moi vous en avez marre des patisseries de
    fêtes allant de Noël à Pâques, une solution : le gâteau-fourre-tout. HAAA!!! le
    gâteau-fourre-tout....(prendre un air béat en citant ce met envié de nulle
    part..)

    Pour cela, c'est facile...prendre une galette, la couper en 2 dans le sens de
    la largeur, fourrez le fond de crème au beurre (chocolat, mais là, c'est une
    question de goût..., essayer le guacamole si vous préferez), jetez-y une fève
    représentant votre boss, votre ex, votre huissier attitré, ou autre personnage
    plaisant de votre entourage (bras, jambes et tête arrachés), puis recouvrir le
    tout avec le dessus de la galette... acharnez-vous pour donner une forme de
    coeur à l'ensemble, ensuite pour la déco : déposer une bugne, une crêpe en
    forme de rose, 3 nains qui rigolent avec leurs haches de guimauve.

    Alors à ce moment précis, dégotez un emballage style carton de télé (ta
    patisserie peut atteindre 40 cm de hauteur!) et la touche finale, collez-y
    l'étiquette Kinder Surprise . A boire avec une bouteille de beaujolais nouveau,
    qui traine par hasard.... Pour passer une soirée romantique le 14 février,
    déguster cette légereté sur ce poème....

    On ira, où tu voudras avec la Lada

    Et on s'aimera encore, même quand les pneus seront morts...

    (Merci Jo pour ces quelques lignes émouvantes)


    De quoi passer des fêtes de fous, fous, fous!!!!!

    Si vous ne réussissez pas la recette, là encore on gagne du temps....vous
    trouverez le gâteau-fourre-tout en magasin, vendu uniquement le 15 aôut, entre
    10h et 14h, c'est pour vous dire...

    NB:peut se cuisiner en format familial, utiliser
    une bétonnière pour la ganache, un four à poterie  pour la
    cuisson.... C'est simple non! et seulement deux calories...


    4 commentaires
  •  

    Visitant un certain musée, déçue
    par la pauvreté des oeuvres.....voilà à quoi s'attendre quand on imagine le
    travail et la présentation de ces soi-disant artistes, alors au pif,
    choisissons un prénom et une préparation de tableaux....Dommage, sur le net, je
    vois des choses fabuleuses qui pourraient avoir leur place dans les musées, les
    artistes c'est vous!

    L'imaginaire collectif du prisme au travers du cadavre enchanté

    Je met mon écharpe blanche longue de 3 km, et d'un geste gracieux, l'enroule
    autour de mon cou pour vous parler de cet obscur artiste dont tout le monde se cogne,
    puisqu'il sort tout droit d'une pochette surprise....

    Arnulf, artiste peintre donnant chaque soir un chapitre légendaire à sa
    soûlographie (rien à voir avec Soulage, et pourtant...). Arnulf, 25 ans.Arnulf,
    le dernier peintre décadent.... tes longs cheveux en tuiles vernissées recouvrant
    tes habits en poil de yak, fabriqués à Karakorum, et retombant sur tes
    chevilles tatouées d'un L chacune, pour mieux t'envoler dans les hautes sphères
    de l'incompréhensible....

    Arnulf multipliait les croûtes autant que Dieu pouvait en bénir, mais usait de
    génie pour solutionner ses fins de mois difficiles...Arnulf fréquentait le
    milieu oulipien, où là il pouvait se donner à coeur joie avec ses condisciples
    de converser sur leur fabuleux traité philosophique de stratèges
    stéganographiques à travers la matière (jusque là, tout le monde a suivi...),
    s'identifiant, usurpant, volant même les idées des plus connus, Arnulf n'en
    puit plus , fuyant cette kleptocratie artistique. Il se trouva une personnalité
    , un style , un certain soir glissant de janvier où un twist interminable, une
    lutte même se régla entre ses pompes et le trottoir verglacé.... se fracassant
    les chevilles, où les L jumeaux s'envolèrent pour un lit d'hospital, Arnulf les
    pieds plâtrés prit son destin en main...un nouveau concept allait naître....

    Alliant l'humain, la nature et l'art, Arnulf sous morphine (c'était une sacrée
    glissade!), conjuguant les trois thèmes , divaguant entre le pointillisme et le
    surréalisme, mettrait à exécution son rêve...

    Dans un demi coma, Arnulf se perdit dans un labyrhinte flouté mélangeant Lande
    art et mathématiques , le bruit lointain d'un cargo quittant le port en
    déclencha la mise en scène....subtilisant deux hommes charpentés chez Casto au
    rayon des produits lourds et encombrants, sans diplomatie aucune effectuée,
    emmena ses nouveaux amis en fôret , les forçant à déraciner un châtaigner, puis
    le transporter dans sa garçonnière, se débrouillant pour découper l'arbre en
    forme de retable en prenant soin de garder les chutes pour se confectionner de
    jolies tongs, puis, à l'aide de son pinceau magique pré-colorisé, trouvable
    dans toutes les pharmacies d' Amsterdam , badigeona le support tant bien que
    mal , en y jetant sans parcimonie quelques cailloux pour la touche finale....se
    qui gâcha le chef-d'oeuvre, et vous l'aurait tous compris, tous, sauf Arnulf,
    qui se rendit compte trop tard du déséquilibre de sa toile...omettant de
    multiplier la moitié du quart du cent millionième à la tranversale de la
    diagonale "x", le résultat malheureusement ne fut pas égal au nombre
    d'or!


    Arnulf, se réveilla de se cauchemar, rentrant chez lui quelques jours plus
    tard, prenant conscience de son non talent, se rendit minable à l'Irish
    Coffee....la suite, vous la connaissez, triste à en mourir, Arnulf tomba sur de
    vieilles bouteilles de fruits alcoolisés, s'écroulant sur sa dernière toile
    vierge,y déposant un brin de vomi, et, lança d'un cri guttural dans l'air
    indifférent de cette garçonnière; Vive le suicidre!


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